On ne porte guère attention à nos dents quand elles sont en santé. Au moment où elles causent des problèmes, on est cependant porté à les trouver fragiles et exigeantes en soins. Comment nos ancêtres lointains ont-ils pu se débrouiller alors qu’ils se penchaient sur l’invention de la roue plutôt que celle du dentifrice?
QUAND LES POULES AURONT DES DENTS
À la façon des animaux non-domestiqués dont la santé buccale ne requière pas tous les détartrages et soins dentaires qui s’imposent pour les animaux de compagnie, les humains “préhistoriques” ne semblent pas avoir été complètement confrontés aux problèmes dentaires actuels. En effet, les ossements d’individus de peuplades primitives présentent des dents usées par une alimentation peu affinée, brute et souvent crue, mais qui réduisait la prévalence de la carie et des dépôts comme le tartre.
TRADITION ORALE
C’est avec l’apparition de sociétés plus “développées” que la carie dentaire a connue ses heures de gloire! L’analyse d’une momie égyptienne a permis de découvrir une carie imposante, l’abcès dentaire l’accompagnant et une infection critique du visage. Les penseurs grecs ont également laissé des textes détaillés à propos de maladies et de traitements dentaires.
Plus près de nous, la rencontre des européens et des inuits a été en quelque sorte une catastrophe dentaire. Le peuple du nord se retrouvant soudainement en présence d’aliments transformés et épurés n’a pas su adapter ses techniques d’hygiène dentaire. Sucres, breuvages acides et farine blanchie ont eu tout le loisir de laisser leurs traces sur les dents de plusieurs générations.
En bref, l’invention de la brosse à dent est la suite logique du développement des techniques alimentaires. Un bien pour un mal... de dent.

Pas mal!